Une œuvre de

Mariane Stratis

Chroniques (re)jouées est une installation in situ qui se déploie face au fleuve Saint-Laurent, sur les cinq porte-bannières du Musée régional de Rimouski. Elle a été réalisée en 2023 par Mariane Stratis (Rivière-du-Loup), à l’invitation du Centre d’artistes Caravansérail (Rimouski).

Mariane Stratis construit ce projet à partir d’une sélection de photographies prises par Jules Rochon lors de la finale des Jeux du Québec qui s’est tenue à Rimouski à l’hiver 1975. L’artiste y utilise des procédés de collage et de juxtaposition pour mettre en relief des tensions intrinsèques à l’évènement sportif. 

Mariane Stratis présente ici la pratique sportive comme le résultat d’une suite de gestes répétés et raffinés, d’un investissement d’efforts intenses et soutenus. Elle attire notre regard sur des moments de suspension où les corps sont à la fois performants et vulnérables.

Stratis réserve également une place importante au groupe, à l’équipe, à la foule au sein de sa sélection d’images. Ce faisant, elle développe une réflexion sur les communautés émotives qui se créent autour de la pratique du sport. Elle réitère que le dépassement individuel n’est possible qu’avec l’appui de tout un réseau. 

Chroniques (re)jouées est une œuvre inédite créée par Mariane Stratis pour l’exposition Se faire la main, produite et présentée par le Centre d’artistes Caravansérail durant l’été 2023, à l’occasion de son 20e anniversaire. Bien que cette exposition soit terminée, Caravansérail et le Musée régional de Rimouski s'associent à nouveau pour prolonger la diffusion de l'œuvre de Mariane Stratis pour un second été.   

Biographie

Mariane Stratis (elle, accords féminins) vit et travaille à Rivière-du-Loup. Elle produit des installations incluant la sculpture, la photographie, l'archive, le textile et le performatif. Sa pratique soulève des interrogations relatives à l’avenir du corps et à sa fragilité. Elle détient une maîtrise en Sculpture et céramique (Université Concordia, 2023) de même qu’un baccalauréat en arts visuels et médiatiques (Université du Québec à Montréal, 2016). Elle a présenté son travail dans de nombreuses expositions collectives à Montréal, Québec et en France, en plus de participer à des résidences de création au Canada et à l’étranger. Mariane Stratis est également instigatrice et membre du doux soft club, un collectif d’artistes-commissaires dont le travail a récemment été présenté par VRillE art actuel (La Pocatière) et par le Musée du Bas-Saint-Laurent (Rivière-du-Loup).

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