Les anciens
14.09.2013 — 26.10.2013
Exposition collective dans le cadre des
10 ans de Caravansérail
Avec les artistes : Gwenaël Bélanger, Patrick Bérubé, Louis-Philippe Côté, Pierre Durette, Maryse Goudreau, Anne-Marie Ouellet, Julie Picard, Jean-Philippe Roy, Josée Landry-Sirois et Catherine Sylvain
Commissaire : Steve Leroux
Au fil des ans, le centre d’artistes Caravansérail a soutenu la production de plus de 150 artistes, en grande majorité à l’aube de leur carrière. Cette exposition anniversaire tient à souligner la qualité et la rigueur du travail de quelques artistes qui ont constitué notre première relève. Une relève qui a grandement contribué à la reconnaissance du centre sur l’échiquier des arts visuels au Québec.
Témoin, sous différents rôles, de l’ensemble des œuvres diffusées à Caravansérail depuis sa fondation en 2003, je me suis permis ici, à titre de commissaire, d’extraire de nos archives une sélection de dix artistes réunis pour l’occasion. Chacun à leur manière a révélé, par leur présence et leurs œuvres, les couleurs de Caravansérail.
Merci à celles et ceux qui, sans être ici mis de l’avant, ont contribué au rayonnement de Caravansérail.
Steve Leroux
Biographie
Gwenaël Bélanger
C’est par le biais du corpus d’œuvres Chutes que Gwenaël Bélanger a été propulsé dans le milieu artistique. D’abord remarqué dans le cadre de l’événement L’Art qui fait boum!, Caravansérail accueille ensuite ce travail en salle en 2003. Cette série a insufflé une suite de recherches et d’explorations qui ont a largement diffusée autant ici qu’à l’étranger. La qualité de sa production témoigne d’une rigueur et d’une finesse d’esprit qui se démarquent parmi cette génération d’artistes.
Patrick Bérubé
Le travail de Patrick Bérubé se reconnaît, se distingue. Une production qui étonne, qui détonne, qui cherche à déstabiliser, à remettre en cause nos habitudes et nos perceptions. Ludiques et poétiques, ses propositions artistiques imprègnent notre imaginaire et sollicitent les sens et l’intelligence. C’est entre autres dans le cadre de la 3e édition d’Espace blanc Les polarités (2008), que nous avons eu l’occasion de découvrir son travail à Rimouski.
Louis-Philippe Côté
Après une résidence à Caravansérail en 2003, nous avons eu la chance d’accueillir la première exposition solo de Louis-Philippe Côté. Déjà se pointait une production riche en symboles, mais également des explorations picturales singulières qui, encore aujourd’hui, forgent l’imagerie qu’il propose. Se taillant une place dans la nouvelle peinture au Québec, sa production sonde des zones inquiétantes et troubles qu’il traduit dans ses imposants tableaux.
Pierre Durette
Très rapidement, le travail de Pierre Durette s’est fait connaître dans le milieu des arts visuels au Québec. Depuis son passage à Caravansérail en 2010, les projets et les expositions s’accumulent et constituent une production caractérisée entre autres par les grandes épopées et l’univers militaire s’y rattachant. C’est principalement par le traitement pictural qu’il insuffle à son sujet que la magie s’installe, qu’un monde en soi se révèle.
Maryse Goudreau
Par l’intermédiaire de la photographie, Maryse Goudreau explore et sonde avec subtilité les notions de mémoire et d’identité. Elle a participé en 2005 au projet spécial de chroniques photographiques Correspondances orchestré par le centre, puis à l’exposition collective Autour du paysage (2007). Depuis quelques années, elle poursuit un travail de documentation qui, à l’aide de procédés photographiques anciens, l’a conduite à s’intéresser à la désuétude et la disparition des quais de la Gaspésie.
Josée Landry-Sirois
Griffonnages, découpages, accumulations, trop-plein contrôlé, une émotion vive qui semble encore vibrer, nous voilà devant la production de Josée Landry-Sirois. C’est dans le cadre d’une résidence (2003), la toute première à Caravansérail, que nous avons découvert la richesse et la spontanéité de cette artiste du cœur. D’abord par la cueillette d’objets du quotidien et la photographie, c’est finalement par le dessin et l’assemblage qu’elle poursuit une production sensible et troublante.
Anne-Marie Ouellet
Lors de son passage à Caravansérail en 2004 (Errance), Anne-Marie Ouellet nous présentait l’amorce de ce qui caractérise aujourd’hui encore sa recherche. Tantôt l’artiste apparaît seule, munie de ses curieux prototypes d’abris portables qu’elle conçoit et réalise puis, souvent par l’intermédiaire de déambulations urbaines, la voilà meneuse d’interventions réalisées en collaboration avec des groupes de participants. La 5e édition de l’événement Espace blanc La résistance (2012) a été le théâtre de l’une de ces interventions où structures organisationnelles et comportements sociaux deviennent le principal objet d’étude.
Julie Picard
Comment ne pas se rappeler ses majestueux flocons de neige en papier présentés dans l’atelier de la rue l’Évêché ou ses étoiles de glace dispersées dans la ville ? Déjà lors de la résidence de Julie Picard en 2004, l’approche rigoureuse, presque mathématique, qu’elle développe à l’égard d’une matière dont elle exploite l’étonnant potentiel sculptural, distingue sa production. Depuis sa participation aux Jeux de la Francophonie (2009) de Beyrouth, elle explore une imagerie liée à la phaléristique, soit l’étude des ordres, décorations et médailles.
Jean-Philippe Roy
Depuis la fin de ses études universitaires en 2006, Jean-Philippe Roy maintient une production active qu’il a présentée à plusieurs reprises sur le territoire québécois. L’exposition Naufrage proposée à Caravansérail en 2006, ainsi que sa participation remarquée à la 3e édition de l’événement Espace blanc Les polarités (2008) témoignent de son rapport à la sculpture, aux matériaux et la charge poétique qu’il leurs inflige. Espace de tous les possibles, le dessin prend une place de plus en plus importante dans sa récente production. Il poursuit son implication active au sein de l’organisme.
Catherine Sylvain
Accueillie en résidence à Caravansérail dans le cadre du projet De l’artiste à l’œuvre (2004), Catherine Sylvain nous présentait alors des structures gonflables (chiens, phoques, divan) qu’elle intégrait dans le paysage avant de les photographier. Sculpture, performance, photographie sont autant de médiums qui servent le rapport sociopoétique que l’artiste cherche à explorer, à travers cette relation au corps qui lui est propre. Les rapports d’échelles, les notions d’identité et d’altérité alimentent et forgent l’essentiel de sa production.
Mettre en valeur le travail des artistes de la relève
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