Caravansérail — Centre d'artistes

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Pourquoi devrais-je m’arrêter ?

15.07.2023 — 01.10.2023

© Leila Zelli, Pourquoi devrais-je m’arrêter ?, 2020-2021, vidéos, couleur, son, textes. Collection Musée d’art contemporain de Montréal. Crédit photo: Fanny Basque
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Une œuvre de

Leila Zelli

L’installation Pourquoi devrais-je m’arrêter? s’intéresse au Varzesh-e Bāstāni (ou Pahlevani), un sport national iranien dont la pratique incorpore des éléments de lutte, de culturisme et de gymnastique. À l’instar d’autres arts martiaux, le Varzesh-e Bāstāni est d’abord une méthode d’entraînement physique et morale des guerriers de l’Empire parthe (247 av. J.-C. – 224 apr. J.-C.). Au fil des siècles, le sport est marqué par divers courants culturels et philosophiques qui ont cours en Iran, acquérant ainsi des dimensions rituelles et spirituelles.

Au cours d’une séance de Varzesh-e Bāstāni, les athlètes réalisent des exercices de musculation impliquant le poids de leurs corps ou utilisant divers accessoires tels une paire de massues de bois (Mīl), des boucliers de métal ou de bois (Sang), des poids de fer en forme d'arc (Kabbādeh) ainsi qu’une barre servant à faire des pompes (Takhte). Une personne assume le rôle du Morshed, qui mène les exercices à l’aide de chants épiques et au rythme d’un tambour à pied (Zarb). Le plus souvent, le sport est pratiqué dans une structure octogonale de bois appelée zoorkhaneh, et est traditionnellement réservé aux hommes.

Les années récentes ont vu plusieurs femmes iraniennes défier l’ordre en partageant en ligne des vidéos d’elles pratiquant le Varzesh-e Bāstāni. Leila Zelli repique ces images pour les rassembler au sein d’une œuvre chorale. Ce faisant, elle crée un hommage à cette communauté de femmes résistantes. Mettant aussi son propre corps en action, l’artiste se filme marchant les contours d’une zoorkhaneh à Montréal et apprenant les rudiments du Varzesh-e Bāstāni auprès de son père. Le poème Il n'y a que la voix qui reste de Forough Farrokhzad, qui accompagne l’œuvre, invite à s’attacher aux forces vives de la vie et de la nature plutôt qu’au « parlement provincial des aveugles ». 

Biographie

Née à Téhéran, en Iran, Leila Zelli (elle, accords féminins) vit et travaille à Montréal. Elle est détentrice d’une maîtrise (2020) et d’un baccalauréat (2016) en arts visuels et médiatiques de l’UQAM. Son travail a, entre autres, été présenté au Projet Casa (2022), à la Galerie Pierre-François Ouellette (2021), à la Galerie Bradley Ertaskiran (2020), au Conseil des arts de Montréal (2019-2020) et à la Galerie de l’UQAM (2020, 2019, 2015). Ses réalisations font partie de plusieurs collections publiques et privées. Leila Zelli est représentée par Pierre-François Ouellette Art Contemporain.

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