Caravansérail — Centre d'artistes

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Laboratoire Folklore Volet II

07.01.2016 — 11.01.2016

© Laboratoire folklore Volet II, documentation de la résidence de création au Centre d'artistes Caravansérail et au Château Landry. Crédit photo: Sébastien Raboin
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Une exposition de

Arkadi Lavoie Lachapelle, François Rioux, Laurence Gallant et Sara Dignard

Le Laboratoire Folklore est un projet de résidence et de diffusion publique autour de la thématique du folklore qui se déroule en trois volets de 2014 à 2017. Pour sa 2e édition, le Centre d’artistes Caravansérail réunit quatre artistes de Rimouski, de Montréal et de Baie-Comeau issus des domaines de la littérature et de la performance artistique, dans une démarche de création expérimentale. Comment ces artistes, qui revendiquent une pratique en art contemporain, peuvent-ils éviter de porter un regard péjoratif sur la thématique abordée dans le Laboratoire Folklore ? Comment pourront-ils la respecter tout en se l’appropriant et en s’autorisant à la transformer? Le Laboratoire Folklore servira de contexte dans lequel l’origine de la démarche des artistes sera au centre de leur création. Le processus de création et la diffusion publique seront documentés et partagés sur les réseaux sociaux et le site internet du Centre d’artistes Caravansérail. Ces explorations mèneront à une diffusion devant public le 10 janvier 2016 au Château Landry à Mont-Joli en collaboration avec le Carrefour de la littérature, des arts et de la culture.


Chargée de projet — Annie Landreville
Directrice générale — Esther Desrosiers
Documentation — Sébastien Raboin

Biographie

Arkadi Lavoie Lachapelle

Née l’année de la chute du mur de Berlin et de la tuerie de la Polytechnique, élevée dans la campagne lanaudoise par une famille de classe moyenne et aujourd’hui vivante et travaillante à Montréal, j’ai vécu un parcours scolaire et post-universitaire influencé par le mouvement étudiant de 2012, le féminisme de la troisième vague, la poésie action et les modes de penser et de créer d’Ann Hamilton, Anna Akhmatova, Angela Davis, Anne Ramsden, Catherine Lavoie-Marcus, Clémence Desrochers, Edith Brunette, Emma-Kate Guimond, Esther Ferrer, Hannah Arendt, Jeanne D’Arc, Joannie Boulais, Julie Trudel, Lúa Coderch, Laci Green, Marcelle Ferron, Marie Uguay, Michelle Lacombe, Monique Régimbald-Zeiber, Sylvie Cotton, Theresa Luise Gindlstrasser, Valérie Provost et Virginie Despentes. Les différentes formes que prend la notion de collectivité sont au coeur de ma pratique artistique. À l’occasion, je crée des situations qui questionnent l’idéologie productiviste ambiante en y opposant une certaine résistance. Par l’installation et la perf en galerie et dans l’espace public, la poésie déclamée et le livre d’artiste, je me demande entre autres : venons-nous du futur ; « un menu enfant pour emporter SVP », est-ce de la pédophilie ; est-ce que les personnes queer ont des pouvoirs magiques ? Depuis 2012, mes aventures artistiques, quelques fois anonymes et clandestines, se sont réalisées autant au pays que dans de petites et grandes villes russes et européennes. Je m’implique à l’organisation de plusieurs événements, dont le festival montréalais VIVA ! Art action en tant que membre du CA ainsi que pour la Journée sans culture comme collaboratrice ardente. 

 

François Rioux

Originaire de Jonquière, François Rioux a étudié et travaillé pendant plusieurs années à Montréal. Il développe ses réflexions sur l’image et sur le paysage actuel au cours d’un baccalauréat en Arts visuels et médiatiques à l’Université du Québec à Montréal. Même si l’art-action constitue souvent un relais dans sa pratique poétique et ludique, sa recherche indisciplinaire s’intéresse aux systèmes et aux façons de faire qui opèrent dans les divers espaces de notre société. Cette recherche l’amène à poser des gestes artistiques en regard de l’état des lieux. Dans ce travail qui s’inscrit dans la mouvance de l’art contextuel, on retrouve des questionnements sur la couleur, le récit, le site, les habitudes sociales, les aprioris ainsi qu’un travail avec et pour le citoyen. Lauréat en 2015 du Prix de la Direction des arts visuels et médiatiques, il explore maintenant différentes situations et territoires avec une résidence à Szczecin en Pologne et une récente migration à Baie-Comeau. 

 

Laurence Gallant

Laurence Gallant termine actuellement une maîtrise en études littéraires à l’Université du Québec à Rimouski, endroit où elle s’imagine avoir été ellemême conçue à la fin des années 80, entre un bureau de chargé de cours et le café étudiant. Après avoir baigné dans la musique toute son enfance, elle entreprend de faire de l’écriture son médium d’expression principal, consacré par son baccalauréat en lettres et création littéraire. Elle dirige la revue littéraire étudiante de l’UQAR, Caractère et travaille en librairie pendant quelques années, puis organise et participe à plusieurs soirées de lectures publiques, au Bas-Saint-Laurent et ailleurs. Tout en continuant de griffonnerici et là poèmes, slams et fragments de fiction, Laurence a fait du kitsch le centre de son mémoire de maîtrise, à travers ses dimensions philosophique, sociale et ontologique, ainsi que ses différentes représentations dans la littérature contemporaine, notamment chez Milan Kundera et Philip Roth. Elle s’intéresse à la culture du consensus, aux médias et aux mouvements de masse, et surtout à la tentation du kitsch qui les sous-tend, phénomène auquel nul humain ne semble échapper. Après quelques grands détours obligés entre le Pacifique, la France et l’Allemagne, elle est revenue s’installer sur le bord du fleuve, notamment dans les locaux de Radio-Canada à Rimouski, où elle travaille comme journaliste et chroniqueuse culturelle depuis 2012.

 

Sara Dignard

De ses ruelles d’enfance dans le quartier Villeray à Montréal à découvrir que la vie c’est grand quand le p’tit voisin veut t’embrasser, en passant par la Gaspésie où elle a ouvert sa vingtaine et amorcé sa dépendance au fleuve, jusqu’aux Îles-de-la-Madeleine où elle a trouvé des coins de table assez grands pour écrire son premier recueil de poésie, Le cours normal des choses publié aux Éditions du passage à l’automne 2015, la ligne de vie de Sara Dignard comme des plis sur la carte de ses exils et hameaux trouvés au hasard de la route. Depuis peu, elle s’est trouvé une maison et une famille d’accueil au Bic et déjà, des nouvelles racines prennent forme à même le bonheur des après-midi de scrabble et des rencontres à la Pointe-aux-Anglais, avec ces nouvelles Îles à sa fenêtre comme des refuges pour les glaces et les oies. Elle en profite pour compléter sa maîtrise en création littéraire, déployer son deuxième recueil de poésie et prendre parole ici et là. D’une géographie à l’autre, des fils qui se tendent et forment une grande courtepointe de patience où elle apprend à se bercer et à laisser la vie s’inventer des possibles. Toujours, comme des ancrages, le vent, la mémoire, l’horizon, le territoire, la poésie, la transmission, l’argile, le cycle, le jardin, le pas lent, l’herbier, le souffle bas. Tous ces lieux où nous nous rassemblons et existons plus haut que la peur.

Vignettes 1 à 5 : © Laboratoire folklore Volet II, documentation de la résidence de création au Centre d'artistes Caravansérail et au Château Landry. Crédit photo: Sébastien Raboin

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