Exposition à travers la ville de Rimouski

Rémi Belliveau, Snack Witch Joni Cheung, Iseaube Myette Bergeron, Bruno Santerre, Mariane Stratis, Anouk Verviers, Giorgia Volpe & Christian Bujold, Leila Zelli

 

Commissaires • 

Karine Ouellet, Katherine Raymond & Philippe Dumaine

 

Si c’est en forgeant qu’on devient forgeron·ne, est-ce en œuvrant qu’on devient artiste ? Par une grande variété de médiums et moyens, les neuf artistes de Se faire la main s’attardent à ce qui arrive lorsqu’on prend le temps de développer de nouvelles habiletés. Traçant un parcours à travers la ville, leurs projets mettent tous en jeu des modalités comme la répétition, la pratique, l’établissement d’un processus ou le perfectionnement d’une technique. Ce faisant, les artistes intègrent à leur travail des savoir-faire issus des sciences, de la culture populaire, de l’artisanat, de l’histoire ou encore des sports. Elles·iels·ils se saisissent du réel pour en faire un lieu d’expérimentation, une terre fertile où se rencontrent l’imaginaire et le tangible.

Aujourd’hui, des réseaux comme YouTube, wikiHow ou TikTok donnent accès à des millions de tutoriels, guides et autres marches à suivre. Cuisine, artisanat, langues étrangères, chorégraphies, routines beauté… autant de connaissances à notre portée, si tant est que l’on sache y dénicher matière à honorer. Amplifiée par les années pandémiques, cette soif d’apprentissage s’inscrit pour plusieurs dans une recherche plus large d’appartenance. Se réapproprier certains savoirs, c’est retracer des filiations effacées, reprendre contact avec des histoires négligées. Pour d’autres, il s’agit plutôt d’appréhender toujours plus le monde, d’en comprendre chaque jour davantage les contours et les rouages.

Le Centre d’artistes Caravansérail offre cette exposition aux publics de Rimouski et des alentours à l’occasion de son 20e anniversaire. En phase avec la mission qui anime nos équipes depuis le début, Se faire la main rassemble des artistes de la relève et du Bas-Saint-Laurent. Leurs œuvres se laissent découvrir au hasard d’une promenade, d’une course ou d’une visite, et créent des résonances surprenantes avec les lieux qui les accueillent. Ainsi, Se faire la main enchâsse l’art dans la vie courante, transformant du même coup l’expérience du quotidien.             

Une série d’activations performatives et d’activités de médiation sera proposée au fil de l’exposition. Suivez nos réseaux pour les détails des activités!

 

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Biographie

Rémi Belliveau (iel, accords féminins ou neutres) est un·e artiste interdisciplinaire et un·e musicien·ne acadien·ne originaire de Belliveau-Village (Vallée de Memramcook, N.-B.), un hameau acadien situé sur le Mi’gma’gi, territoire ancestral non cédé du peuple Mi’gmaq. Depuis 2012, son travail a été présenté dans plusieurs évènements et expositions, dont le Prix Sobey 2021 au Musée des Beaux-Arts du Canada où iel représentait la région Atlantique comme finaliste. Son prochain projet, L’Empremier live @ Beaubassin, sera présenté au centre VOX dans le cadre de MOMENTA, biennale de l’image (Montréal, automne 2023).

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Snack Witch Joni Cheung (elle·iel, accords féminins)est une intruse reconnaissante qui est née – et sait qu’elle veut mourir – sur les terres non-cédées des peuples x^wməθkwəỳəm, Skwxwú7mesh, Stó:lō et Səĺílwətaʔ/Selilwitulh. Iel est une Sorcière Certifiée en Sculpture grâce à la maîtrise en Fine Art (MFA) de l’Université Concordia (2023, Montréal). Elle est titulaire d’un baccalauréat avec distinction en arts visuels de Simon Fraser University (2018). En tant que malicieuse #magicalgirl qui mange de l’art et fait des collations, Snack Witch Joni Cheung a organisé des expositions et exposé son travail, hors ligne et en ligne, à travers l’Île de la Tortue. Actuellement, iel est basée sur les terres volées des peuples Kanien’kehá:ka.

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Iseaube Myette Bergeron (elle, accords féminins) détient un baccalauréat en arts visuels (UQAM) et a fait une carrière en intervention avec des femmes en difficultés. Elle complète le programme Métiers d’art - Construction textile (Centre des textiles contemporains de Montréal) et travaille actuellement en patine de costume pour le cinéma, le théâtre et la danse. Sous le nom  _Canevas, l'artiste propose des créations textiles réalisées à partir de matériaux locaux. Elle vit et travaille à Le Bic.

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Bruno Santerre (il, accords masculins) a exposé à l’échelle nationale et internationale et a été accueilli en résidence d’artiste autant au Québec qu’à l’étranger. Il a publié deux livres d’artiste et réalisé une vingtaine d’œuvres d’intégration à l’architecture au Québec. Récipiendaire du Prix à la création artistique du CALQ (2008) et du Prix culturel rimouskois (2011), son travail a été soutenu par de nombreuses bourses et ses œuvres font partie de plusieurs collections publiques et privées. Il vit et travaille à Rimouski.

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Mariane Stratis (elle, accords féminins) est une artiste qui vit et travaille à Rivière-du-Loup.  Elle produit des installations incluant la sculpture, la photographie, l'archive, le textile et le performatif. Sa pratique soulève des interrogations relatives à l’avenir du corps et à sa fragilité. Elle est présentement candidate à la maîtrise en Sculpture et céramique à l’Université Concordia (2019-2023) et détient un baccalauréat en arts visuels et médiatiques de l’UQAM (2016). Depuis plusieurs années, elle participe à des résidences en France et au Canada, notamment à EST-NORD-EST ( 2021, St-Jean-Port-Joli) et à Sagamie (2021, Alma). Son travail est diffusé dans des expositions collectives — De l’esprit des lieux (2021, Québec), Pictura : pleins feux sur la peinture (2020, Montréal) — ainsi qu’à la Galerie Léonard & Bina Ellen (2020, Montréal), à la Galerie Atelier B (2020, Montréal), à Artch (2019, Montréal) et à Art Mûr (2015, Montréal).

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Musée régional de Rimouski • 35, St Germain O.

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Anouk Verviers (elle, accords féminins) est candidate à la maîtrise en Fine Art (MFA) au Goldsmiths College à Londres (2021-2023, Royaume-Uni) et détient un baccalauréat en Arts visuels et médiatiques de l’UQAM (2017) à Montréal, territoire non-cédé de Tiohtià:ke / Mooniyang. Son travail a été présenté au Canada, en Suisse et au Royaume-Uni, notamment, dans le cadre d’expositions solo à Optica (2023, Montréal), Vaste et Vague (2023, Carleton) et Regart (2019, Lévis). Elle participe aussi à des expositions de groupe à Future_After (2022, Londres) et Dogo Residenz (2019, Lichtensteig) et à des projets avec la communauté présentés par le 3e Impérial (2021, Granby) et Dare Dare (2016, Montréal). En tant que chercheuse, elle est membre praticienne du Centre de recherche en innovation et transformation sociale (CRITS) à l'Université St-Paul à Ottawa et a publié dans le Journal Research in Art Education (déc. 2021).

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Giorgia Volpe (elle, accords féminins) a participé à de nombreuses expositions, interventions publiques et résidences d’artistes. Ses œuvres ont été exposées à la Biennale de Lyon (2011), au Musée national des beaux-arts du Québec dans le cadre du 400e de la Ville de Québec (2008), au Bangkok Art and Culture Center (2015), au Xiang Xishi Center for Contemporary Art (2018) et à OPENART en Suède (2022), entre autres.

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Christian Bujold (il, accords masculins) a participé comme performeur à plusieurs festivals internationaux tels Rapid Pulse à Chicago, Carbonarium à Kiev, Performance Crossing à Prague, TIME à La Haye, ainsi qu’à de multiples occasions au Québec, en Espagne, en Grèce et aux États-Unis. Il a occupé le rôle de président du centre d’artistes DARE-DARE et est anciennement membre du conseil administratif du festival Viva  ! Art Action. Il vit et travaille à Rimouski.

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Née à Téhéran, en Iran, Leila Zelli (elle, accords féminins) vit et travaille à Montréal. Elle est détentrice d’une maîtrise (2020) et d’un baccalauréat (2016) en arts visuels et médiatiques de l’UQAM. Son travail a, entre autres, été présenté au Projet Casa (2022), à la Galerie Pierre-François Ouellette (2021), à la Galerie Bradley Ertaskiran (2020), au Conseil des arts de Montréal (2019-2020) et à la Galerie de l’UQAM (2020, 2019, 2015). Ses réalisations font partie de plusieurs collections publiques et privées. Leila Zelli est représentée par Pierre-François Ouellette Art Contemporain.

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